Un classement mondial pour encourager les bonnes pratiques en matière d'urbanisme durable
• Une démarche qui promeut le débat mondial pour un urbanisme durable
• Londres en tête du classement, suivi de Stockholm, Edimbourg , Singapour et Vienne
• Paris en quinzième position avec des points forts mais aussi des axes de progrès, notamment dans l’environnement
Arcadis, société internationale d’ingénierie et de conseil pour les actifs naturels et construits, publie la nouvelle édition de son classement des villes durables dans le monde, le « Sustainable Cities Index ».
Ce nouveau rapport poursuit l’exploration des dimensions humaines, environnementales et économiques de la durabilité urbaine. Selon John Batten, directeur du programme urbain mondial d’Arcadis, « Notre intention est d’inviter à la poursuite du débat sur la nature de la réussite en matière de développement durable, et en faisant cela nous encouragerons les villes à continuer à se surpasser pour mieux satisfaire le besoin des populations à court et long terme. »
Londres est identifiée comme la ville la plus durable dans ce classement 2018, avec des scores très élevés pour les dimensions humaines et économiques. Les forces de son modèle urbain compensent des faiblesses en matière de coût de la vie et de congestion urbaine. Le score environnemental est plus faible, mais reste dans le premier quart des villes évaluées, avec des défis en termes de qualité de l’air et de gestion des déchets que l’on retrouve dans de nombreuses villes.
Stockholm, Edimbourg, Singapour et Vienne suivent au classement. Alors que Stockholm et Vienne ont des scores très élevés en matière environnemental ; Edimbourg quant à elle tire son bon classement grâce à des facteurs humains. Singapour se place nettement en tête des villes sur les critères économiques.
Le haut du classement est composé essentiellement avec des métropoles européennes bien établies, ainsi que de quelques villes asiatiques, comme Hong Kong et Séoul. New-York, San Francisco sont quant à elles les seules métropoles nord-américaines dans les vingt premières du classement.
Paris arrive à la 15ème place du classement, derrière Amsterdam, Séoul ou New-York, mais devant San Francisco, Hambourg, Berlin et Seattle. La capitale française est la troisième ville du monde sur les aspects humains ce qui prouve la bonne qualité de vie des parisiens.
Cependant, elle n’atteint que le premier quart des villes du classement sur la dimension environnementale.
Pour Stéphane Kirkland, City Executive Paris d’Arcadis, ce classement renvoie aux réalités parisiennes : « Malgré les annonces et le bruit de certaines mesures politiques, il faut que nous nous attaquions de manière déterminée aux aspects environnementaux de la durabilité. Nos mesures en matière d’environnement restent très timides par rapport aux villes d’Europe du Nord et à certaines villes canadiennes. Il nous manque surtout une approche métropolitaine des sujets comme ceux de la pollution atmosphérique et de la gestion de la mobilité. »
Le rapport met en avant les villes qui réussissent avec des modèles différents, mais toujours avec des politiques innovantes et ambitieuses. Stockholm, qui mène le classement sur l’aspect environnemental, est un exemple en termes d’actions concrètes déjà mises en œuvre comme notamment son immense réseau de chauffage urbain qui satisfait 80% des besoins de la ville. Elle a également réussi à considérablement améliorer la qualité de l’air en ville grâce à un ensemble de mesures diverses comprenant bien entendu un péage urbain, mais aussi des mesures pragmatiques pour les véhicules lourds, les pneumatiques et le revêtement des voiries.
Montréal, qui se place dans les dix premières villes sur les critères environnementaux, offre d’autres enseignements. « Le plan Montréal durable 2016-2020 est intéressant parce qu’il marque un engagement commun entre la ville et de nombreuses organisations partenaires à réaliser des actions concrètes et mesurables. Cela reflète une conscience de la part de la municipalité que l’administration ne peut pas résoudre seule l’ensemble des problématiques. L’approche doit être focalisée sur des objectifs concrets à court terme avec des mesures quantifiables communiquées en toute transparence, » explique Stéphane Kirkland.
Avec ce rapport, Arcadis souhaite stimuler l’ambition des villes et contribuer au partage des bonnes pratiques. Les situations des villes diffèrent : certaines doivent construire des infrastructures pour subvenir aux besoins essentiels de populations en forte croissance, d’autres peuvent être soumises à des enjeux de résilience urbaine. « Les problématiques de durabilité intégrant l’humain, l’économique et l’environnement sont celles qui définissent, in fine, la réussite des politiques urbaines. Il est essentiel que nous comprenions ces enjeux pour faire les bons choix. » conclut Stéphane Kirkland.