Si vous ne savez pas quel est l’impact de votre entreprise sur la biodiversité, il est probable que vous fassiez partie du problème.
D’après un rapport publié en 2019 par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, environ un million d’espèces animales et végétales sont actuellement menacées d’extinction. Ce déclin de la biodiversité, nous le devons principalement à la destruction de l’habitat, aux espèces invasives, à la surexploitation, à la pollution et au réchauffement climatique. Pour stopper cette catastrophe écologique, nous devons tous ouvrir les yeux et comprendre en quoi nous contribuons au problème.
En 19 ans de carrière au sein d’Arcadis, j’ai participé à de nombreux projets ayant des conséquences sur l’environnement naturel et urbain. Quand j’ai été nommé Directeur mondial du développement durable en début d’année, j’ai souhaité mieux comprendre l’impact de notre entreprise sur la biodiversité aux quatre coins du monde. Après tout, le développement durable occupe une place importante dans la passion qui anime Arcadis et ses collaborateurs : améliorer la qualité de vie. Je tenais à savoir ce que nous faisons pour favoriser l’harmonie entre l’homme et les systèmes naturels dont nous dépendons. C’est ainsi qu’en interrogeant nos collaborateurs sur la perte de biodiversité, j’ai découvert que sur l’ensemble de notre planète, les biologistes et écologistes d’Arcadis accomplissent un travail formidable pour préserver, voire améliorer les habitats naturels. Ces efforts englobent nos projets pour nos clients, mais aussi nos initiatives dans nos propres bureaux notamment à l’occasion de la journée de la Terre, sans oublier les études de terrain traditionnelles et les démarches qui accompagnent notre transformation numérique.
Voici quelques exemples d’actions que nous menons pour protéger et favoriser la biodiversité.
Préservation des espèces amazoniennes
Forêt tropicale la plus vaste du monde, l’Amazonie abriterait plus de 10 % de la biodiversité de notre planète. Or Arcadis au Brésil participe à plusieurs activités visant à protéger la biodiversité amazonienne. De l’évaluation des fonds nécessaires aux études sur le réchauffement climatique en passant par les projets de protection des espèces, nos équipes ont pris part à plusieurs initiatives visant à surveiller et sauver la faune et la flore dans les parties de l’Amazonie fragilisées par le développement. Par exemple, quand de nouvelles installations hydroélectriques sont construites dans cette région, nos équipes de terrain explorent la zone afin d’identifier les espèces menacées et de les déplacer vers des parties plus protégées de la forêt. Grâce à ce travail, les chercheurs d’Arcadis ont découvert plusieurs espèces jusqu’alors inconnues. Pour le bien de cette région et de notre planète toute entière, il est indispensable que le développement en Amazonie se fasse selon des méthodes responsables, afin de ne pas détruire la biodiversité locale exceptionnelle.
Protection des espèces menacées aux États-Unis
Aux États-Unis, Arcadis fait figure de chef de file an matière d’écologie, notamment grâce à ses travaux ponctuels pour le Département des Transports de l’État de Géorgie. Alors qu’il effectuait une étude de terrain pour l’amélioration d’un échangeur, un écologiste et erpétologiste d’Arcadis a repéré un terrier de tortue gaufrée. Espèce menacée dans l’État de Géorgie, cette tortue peut prétendre à la protection fédérale dans le cadre de la loi américaine sur les espèces menacées (Endangered Species Act). Cette tortue est considérée comme une espèce clé, dont dépend l’existence d’autres animaux évoluant dans le même environnement. En effet, la tortue gaufrée construit de grands terriers qui servent de refuge thermique à des centaines d’autres espèces, parfois elles aussi menacées. Sur le site en question, les études ont par la suite mis en lumière 46 terriers abritant huit tortues gaufrées. Ces tortues, ainsi que trois espèces de crapauds et grenouilles, ont été capturées et déplacées dans une zone voisine qui n’était pas concernée par les travaux et dont l’habitat était favorable à ces animaux.
Augmentation de la biodiversité dans le cadre d’une construction
Récemment, un client confidentiel a demandé à Arcadis en Belgique de concevoir un site logistique qui serait exemplaire en matière de développement durable. Ce client souhaitait préserver l’habitat naturel et optimiser la biodiversité sur son nouveau site. Avec un budget moitié moins élevé que pour un projet traditionnel, notre équipe a su concevoir une solution favorisant la nature et répondre au cahier des charges du client. Notre travail de conception s’est concentré sur trois enjeux : l’utilisation d’une énergie renouvelable ; une consommation et des ressources en circuit fermé ; et la création d’un cadre de travail favorisant la santé et la biodiversité. Pour ce projet, Arcadis a mis au point une approche et un protocole sans aucune perte nette de biodiversité. En étudiant la nature environnante, nos écologistes ont identifié 25 espèces courantes et défini leurs besoins en termes d’habitat, renseignements qui ont orienté la conception des bâtiments et des espaces ouverts sur ce site logistique. Aujourd’hui, la prévalence de ces animaux sur ce nouveau site et dans ses alentours est un indicateur de réussite du programme de développement durable pour ce client.
Des corridors biologiques dans le monde entier
Quand on parle des ingénieurs civils, on pense surtout à la conception de ponts pour les hommes et les véhicules. Pourtant, les ingénieurs d’Arcadis dessinent également des passages pour les animaux. En effet, aux quatre coins du monde, mais surtout en Europe, nous concevons des ponts et tunnels au service de la faune locale. Lorsque des routes et des exploitations agricoles sont construites, il arrive que les habitats naturels se retrouvent fragmentés, séparant ainsi des populations d’animaux. La circulation de ces espèces se retrouve alors limitée et leur dynamique perturbée. Pour faire face à ce problème, il est possible de créer des corridors biologiques, c’est-à-dire des passages qui permettent aux animaux de traverser en toute sécurité les obstacles créés par l’homme. Main dans la main avec les écologistes, les ingénieurs et les architectes d’Arcadis ont d’ores et déjà conçu plusieurs de ces corridors, permettant aux animaux de traverser des routes et autoroutes. En France, dans le cadre de la politique biodiversité du client Cofiroute, Arcadis a participé à l’aménagement de passage petite faune (PPF) visant à recréer une continuité écologique entre les habitats existants de part et d’autre des autoroutes. Nos chercheurs spécialisés dans l’étude des données sont également mis à contribution pour leurs techniques d’analyse avancées, permettant d’identifier les meilleurs emplacements pour ces corridors. Ces aménagements suscitent un tel intérêt chez Arcadis mais aussi chez nos clients, que nos collaborateurs ont créé une communauté de pratique autour de ces corridors, forum qui leur permet d’échanger sur le thème, mais aussi sur les ponts plus traditionnels pour les piétons, les voitures, les trains et autres modes de transport.
Conservation de l’habitat en Australie
En Australie, dans l’État de la Nouvelle-Galles du Sud, l’évaluation de l’impact sur la biodiversité est prévue par la loi de conservation de la biodiversité (Biodiversity Conservation Act) de 2016, mais aussi par la loi de protection de l’environnement et conservation de la biodiversité (Environment Protection and Biodiversity Conservation Act) adoptée par le Commonwealth en 1999. Ces deux textes imposent aux promoteurs immobiliers d’étudier l’impact de leurs projets sur les espèces menacées et d’assurer activement la survie à long terme de ces animaux. Ils doivent également réfléchir à l’impact de leurs projets sur les corridors biologiques. C’est ainsi que l’entreprise de transport de marchandises et logistique Qube Holdings a confié à Arcadis la gestion d’une zone de conservation de la biodiversité sur 130 hectares en banlieue de Sydney, entre Wattle Grove, Moorebank et Casula. Les spécialistes d’Arcadis étudient depuis plusieurs années le terminal de transport intermodal de Moorebank, où nos écologistes ont été les premiers à observer la fleur Hibbertia Fumana, alors qu’on la croyait disparue. Dans cette zone, nos écologistes ont également repéré des koalas et essaient désormais de protéger leur habitat.
Certification du Wildlife Habitat Council
Depuis 17 ans, Arcadis en Amérique du Nord compte parmi les membres actifs du Wildlife Habitat Council (WHC). Nos équipes collaborent avec des clients dans tout le pays pour intégrer les enjeux de conservation dans : les projets de réhabilitation ; le développement durable des sites occupés par des entreprises ; la gestion des galeries techniques ; l’utilisation de terrains non régulés ; etc. Ces projets se déroulent généralement en quatre étapes : (1) évaluation des sites ; (2) élaboration de stratégies de conservation et de plans de mise en œuvre ; (3) procédure de demande de certification WHC ; (4) déploiement de programmes de surveillance et de gestion adaptative. Les projets ciblent souvent la conservation écologique à travers l’amélioration et la restauration de l’habitat. De nombreux projets s’intéressent également aux espèces qui occupent une place centrale dans les différentes régions. Grâce à ce travail, nous avons aidé divers clients non seulement à planifier leur travail de conservation, mais également à surveiller la réussite durable des initiatives visant à réintroduire des espèces endémiques, à protéger les habitats naturels et à réhabiliter des terres déjà exploitées.
L’intelligence artificielle au service de la faune et la flore
De plus en plus, nous savons comment mettre nos outils numériques avancés au service des écologistes et biologistes afin de les seconder dans certaines de leurs tâches très prenantes. C’est ainsi qu’en Europe, nos équipes ont aidé un client du secteur public sur un projet visant à surveiller le mouvement des animaux, dans le but de fournir un passage sécurisé contournant les autoroutes très fréquentées. Nos équipes ont associé des algorithmes de deep learning et des caméras pour créer un programme révolutionnaire baptisé Wildspotter. Ce logiciel parvient à analyser les vidéos de manière à compter le nombre d’animaux qui passent dans le champ, tout en identifiant les espèces auxquelles ils appartiennent. Résultat : ce programme a permis d’éliminer 80 % des tâches manuelles dans l’identification et la surveillance des animaux. En outre, le client a pu comprendre dans quelles zones il était particulièrement important de protéger les animaux.
En résumé, je suis très heureux deconstater qu’Arcadis assume ses responsabilités en contribuant de manière positive à la préservation et la promotion de la biodiversité à travers le monde. Cette démarche s’inscrit pleinement dans notre engagement mondial vis-à-vis de l’objectif de développement durable n° 15 des Nations unies : préserver et restaurer les écosystèmes terrestres. Comme j’ai pu l’observer, les équipes d’Arcadis dans leur ensemble ont clairement compris que les écosystèmes sains sont plus résistants. En tant qu’entreprise dont la mission est l’amélioration de la qualité de vie, j’estime qu’il est de notre devoir de prendre en compte non seulement les besoins des personnes concernées par nos projets, mais aussi les besoins des systèmes naturels dont nous dépendons. Les chercheurs, écologistes et biologistes d’Arcadis s’efforcent de construire des écosystèmes plus solides, offrant un terrain propice à la nature. J’espère que toutes les personnes qui liront cet article réfléchiront à la manière dont leur propre entreprise peut améliorer la biodiversité et adopter des mesures pour protéger la richesse de la vie sur Terre.
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Alisée Voirin, Ambassadrice Développement Durable France
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