Des écosystèmes sains sont essentiels dans la lutte contre le changement climatique, bien sûr, mais ils nous protègent aussi de ses conséquences. La biodiversité joue un rôle essentiel à cet égard et mérite donc toute notre attention.
La protection et la restauration de la biodiversité sont cruciales pour atteindre les objectifs climatiques. “Ce constat a finalement été reconnu lors du récent sommet sur le climat de Glasgow”, déclare Johan Lammerant, expert en entreprise et biodiversité au sein de la société de conseil Arcadis. “Des écosystèmes sains sont capables d'absorber une grande quantité de carbone, ils rafraîchissent les villes et réduisent le risque d'inondation. Ils offrent beaucoup d’autres avantages sociétaux encore, tels que la pollinisation, la purification de l'air et la fourniture de nourriture et d'eau. La biodiversité, on le voit, est le fondement de la prospérité sociale et d'une économie saine. Malheureusement, notre biodiversité est dans un état dramatique, en partie à cause de la pollution, de la disparition d'habitats, mais aussi du changement climatique. La transition énergétique est dès lors une nécessité absolue. Toutes les entreprises sont en fin de compte dépendantes de la biodiversité.”
Acteurs financiers
Le secteur financier s'intéresse depuis un certain temps déjà à la question du climat. “Les banques et les gestionnaires d’actifs intègrent les risques liés au changement climatique dans leurs politiques”, déclare Tom van den Berghe, directeur finance durable chez Febelfin, l'organisation faîtière des banques en Belgique. “Le champ d'application s'élargit désormais à la biodiversité. Les prêts et les investissements tiennent compte de l'impact positif ou négatif des entreprises sur nos écosystèmes. Celles qui sont actives dans la culture non durable de l'huile de palme ou l’extraction du gaz de schiste, par exemple, ont moins de chance que les autres.”
Le secteur financier peut contribuer à orienter les flux de capitaux vers la préservation de la biodiversité. “À l’inverse, la perte de biodiversité a des conséquences majeures pour le secteur”, prévient Tom van den Berghe. “Et plus précisément sur la viabilité des entreprises dans lesquelles les gestionnaires d’actifs investissent ou auxquelles les banques accordent des prêts. Le déclin des écosystèmes sains se traduit donc par des risques financiers, tant pour les acteurs financiers eux-mêmes que pour leurs clients. Sans oublier les effets délétères sur leur réputation.”
L'Europe passe à l’action
Les initiatives volontaires comme le Finance for Biodiversity Pledge et le Partnership for Biodiversity Accounting Financials apportent des pierres importantes à l’édifice. Sans oublier, bien entendu, les réglementations européennes. Dans le cadre de son Green Deal, l'UE a déjà élaboré une Taxonomie, un système de classification qui indique sur quelles activités écologiquement durables les instruments de financement vert peuvent se concentrer. Le règlement sur la divulgation des informations relatives à la finance durable (SFDR), quant à lui, oblige le secteur financier à communiquer de manière transparente sur des questions liées notamment à la biodiversité.
Comment Arcadis peut-il vous aider? En tant que société de conseil multidisciplinaire, Arcadis aide les entreprises et les investisseurs à poser des choix éclairés. “Nous accompagnons Alpro et Spadel, entre autres, dans le déploiement de leur stratégie en matière de biodiversité”, illustre Johan Lammerant. “Nous savons très bien quels outils et paramètres sont disponibles pour mesurer l'impact et nous les orientons pour limiter, restaurer et compenser la perte de biodiversité. Nous pouvons également soutenir les acteurs financiers en leur fournissant les informations, données et indicateurs appropriés pour évaluer les investissements.” “Arcadis est par ailleurs impliqué dans plusieurs réseaux internationaux. Nous sommes par exemple membre du Science Based Targets Network, qui offre un soutien dans la définition d'objectifs fondés sur des données scientifiques. Et nous travaillons sur le projet ALIGN de la Commission européenne, qui vise à développer des normes de mesure internationales pour la biodiversité.” |