La voiture reste le moyen de transport préféré des Belges pour partir en vacances et la France se distingue nettement comme la destination de voyage la plus choisie en 2022, selon les chiffres d'Europ Assistance. Mais avec l'essor de la voiture électrique, beaucoup se demandent si c'est encore réalisable. Et qu'en est-il exactement les "files d’attente de recharge" ? Notre experte en mobilité, Ophélie Durand, examine les faits et voit de nouvelles opportunités.
La France a récemment fait d'énormes progrès dans l'électrification de son réseau routier. En mai, le pays a franchi le cap des 100.000 bornes de recharge publiques, avec une croissance mensuelle de 4.000 unités. Cela place la France dans les cinq premiers pays d'Europe, après les Pays-Bas et l'Allemagne en termes de disponibilité des bornes de recharge publiques. Cependant, cela ne sera probablement pas suffisant pour éviter les files d'attente pendant les vacances d'été. 14 % des points de recharge en France sont de type rapide. Les jours de pointe, une borne rapide peut desservir entre 25 et 50 voitures. Pour les bornes "lentes", ce nombre est beaucoup plus bas. De plus, de nombreuses voyageurs choisissent cette dernière option car elle permet un coût de recharge bien inférieur à celui des bornes rapides.
Les files d’attente sont-ils en passe de devenir la nouvelle réalité ?
À plus long terme, la situation s'annonce prometteuse. Le gouvernement français vise 400.000 points de recharge opérationnels d'ici 2030. Les avancées dans la technologie des batteries réduiront également considérablement le temps de charge rapide. Les gouvernements et les entreprises doivent déterminer la capacité de recharge nécessaire à chaque endroit pour faciliter la transition vers la conduite électrique. Arcadis participe déjà à l'expansion des réseaux de recharge de BP et d'autres entreprises.
De plus, les exploitants des aires de repos autoroutières ont pris conscience de la situation. Alors qu'ils étaient autrefois hésitants, ils investissent désormais massivement dans l'électrification de leur infrastructure. Nous voyons de plus en plus de plateformes émerger, permettant à plus de 8 véhicules de recharger rapidement et simultanément leurs batteries. De plus, il est clair que les temps d'arrêt plus longs des conducteurs de véhicules électriques représentent une opportunité commerciale. Un grand nombre de visiteurs disposant d'un budget de voyage auront une demi-heure pour des activités de loisirs sur l'aire de repos. Cependant, pour que cela se réalise, il est nécessaire d'améliorer considérablement l'offre de services dans les aires d'autoroute et de rendre les arrêts plus attrayants.
L'expérience de la recharge électrique
Très peu de voyageurs qualifient les aires de repos autoroutières comme des endroits agréables. Avec la croissance du parc automobile électrique, ils y passeront pourtant inévitablement plus de temps. Nous encourageons donc les exploitants à transformer une pause en une expérience réjouissante. Offrez des restaurants de qualité, des espaces verts bien entretenus avec des équipements de jeu pour les enfants. Collaborez avec l'office de tourisme local pour proposer des visites courtes des sites touristiques accessibles à pied ou à vélo. Pensez au-delà de la boutique à côté de la station-service lorsque vous parlez de shopping. Attirez des marques de renom, si possible en adoptant une approche locale. La révolution électrique offre réellement de nombreuses opportunités aux propriétaires et exploitants des stations-service, ainsi qu'aux voyageurs à terme.
Le temps de trajet est-il vraiment plus long ?
La plupart des conducteurs de véhicules électriques tenteront de conduire d'une traite jusqu'au déjeuner, puis rechargeront pendant une longue pause déjeuner (souvent jusqu'à ce que la batterie de leur voiture soit presque pleine), puis conduiront le plus loin possible jusqu'à ce que la batterie atteigne 15-20%, avant de recharger à nouveau jusqu'à 70-80% avec des sessions de charge d'environ 20 à 25 minutes. Comparé à un conducteur de voiture à essence, cela ne prend que trente minutes de plus pour une journée de conduite de plus de 800 km, car ce dernier doit également déjeuner et se dégourdir les jambes de temps en temps.
Que fait Arcadis dans ce domaine ?
Nos experts aident les entreprises et les gouvernements à préciser et à élaborer leurs ambitions en matière de neutralité CO2 à l'aide de feuilles de route stratégiques. Nous travaillons sur des projets de mobilité durable, de bâtiments et d'infrastructures neutres en énergie.