Les espaces verts à l’intérieur et autour des villes nous fournissent chaque jour une foule de services : ils stockent l’eau, sont bénéfiques pour la santé et rendent la ville plus attrayante. Des études ont montré que le manque d’espaces verts conduit à l’exode urbain. Inversement, une zone résidentielle à forte valeur paysagère attire davantage d’habitants, ce qui a pour conséquence logique une augmentation de la valeur de l’habitation. Une belle ville verte est également plus attrayante pour les visiteurs et donc pour l’économie locale. « Si nous devions proposer toutes ces qualités et tous ces services nous-mêmes sans la contribution de la nature, cela nous coûterait beaucoup d’argent supplémentaire », explique Hans Van Gossum.
En tant que parent actif dans le groupe de travail MOS (milieuzorg op school : littéralement « protection de l’environnement à l’école ») à l’école de ses deux filles, Hans a contribué à rendre la cour de récréation plus verte.
7 fonctions que remplit pour nous une infrastructure verte :
1. Une climatisation naturelle
Les îlots de chaleur urbains sont un problème bien connu dans nos villes. Le béton, l’asphalte et les briques retiennent la chaleur en été. Ainsi, dans les zones de forte densité bâtie, la température peut être 3 à 8 degrés plus élevée qu’ailleurs. Des eaux libres, des arbres et suffisamment de verdure dans les rues, sur les façades et sur les toits peuvent faire baisser naturellement la température. En effet, les plantes fournissent, outre de l’ombre, un refroidissement actif grâce à l’effet oasis. En raison de l’évaporation qui se produit par le biais de leurs feuilles, les plantes et les arbres puisent dans leur environnement de l’énergie qui serait autrement convertie en chaleur. Nous remarquons cette climatisation naturelle non seulement sur le thermomètre, mais aussi sur notre facture énergétique.
2. Des purificateurs d’air de première qualité
Les arbres et les plantes filtrent notre air des substances et particules nocives, et fournissent de l’oxygène frais. Les arbres sont particulièrement performants à cet égard, surtout les plus grands et les plus anciens. L’efficacité avec laquelle ils purifient l’air dépend du type de végétation, du type de pollution ainsi que de l’emplacement et de l’implantation de la végétation. Un plan bien pensé de plantation d’arbres peut véritablement faire respirer une ville.
3. Des éponges intelligentes
Les précipitations qui tombent dans nos villes n’ont pas suffisamment la possibilité de s’infiltrer et surchargent les égouts lorsqu’il y a de fortes pluies, ce qui a pour conséquence des caves et des rues inondées. Les arbres et les plantes, ainsi que les toits végétaux constituent un tampon idéal pour capter les eaux de ruissellement. Si les eaux de pluie ne sont pas évacuées de la ville, elles constituent une réserve qui peut être utile pendant un été sec.
Les espaces verts urbains, les zones couvertes de végétation, les sols non pavés et les toits végétaux peuvent réduire la taille et le coût des infrastructures d’égout d’une ville. Rotterdam a fait le calcul et estime que le coût évité est de 350 à 500 euros par mètre cube de capacité de stockage d’eau. (Source : « Investeer in groen, winst verzekerd » de l’Agence Nature et Forêts des autorités flamandes.)
4. Des silencieux
Les villes sont bruyantes. La principale source de pollution sonore est la circulation. Grâce aux propriétés d’insonorisation de la végétation, la verdure contribue, au sens propre, au calme et à la tranquillité des rues.
5. Docteur nature
La nature nous permet de respirer, de faire de l’exercice et nous procure de la tranquillité. Des études montrent que les espaces verts ont un effet positif sur notre santé, ce qui peut faire économiser à notre société des millions d’euros en frais médicaux chaque année. Dans les villes et les quartiers où il y a beaucoup d’espaces verts, l’obésité est nettement moins fréquente, tout comme l’anxiété et la dépression. Une promenade dans un parc fait baisser notre tension artérielle et notre taux de cortisol (hormone du stress), et augmente notre résistance. La nature nous permet ainsi d’être moins malades, de travailler plus énergiquement et de réduire nos dépenses en soins de santé. Un effet triplement positif !
6. La biodiversité
Saviez-vous que les villes et communes urbanisées ont une biodiversité très riche ? Cela est dû au fait qu’une ville possède de nombreux microclimats qui attirent une variété spécifique d’espèces. Les jardins, les parcs et les cimetières sont de véritables points chauds de biodiversité, vitaux pour l’homme et la planète.
Local, bon marché et durable. La ville offre également de nombreuses possibilités de production alimentaire pour une clientèle de proximité, comme des jardins urbains et publics, des friches ou des toits de bureaux. Ces endroits sont parfaits pour la culture de légumes et de plantes aromatiques qui arrivent frais chez le consommateur sans parcourir de longues distances.
7. Une attraction touristique
Nous nous sentons tous mieux dans un beau cadre naturel. C’est la raison pour laquelle les villes où les espaces verts abondent attirent les vacanciers et les touristes, ce qui est positif pour l’économie. De plus, les espaces verts rassemblent les gens. Les parcs urbains, en particulier, sont un facteur de cohésion pour les différents groupes sociaux qui s’y réunissent. Selon les estimations, chaque année, quelque 200 millions de personnes se rendent dans un parc en Flandre.
Bon marché
Les villes vertes ne sont donc pas seulement belles, elles sont aussi multifonctionnelles. Et parvenir à une telle situation ne coûte pas forcément une fortune. Les mesures écologiques sont souvent beaucoup moins onéreuses que les infrastructures grises (en béton), surtout si elles sont intégrées dès le début de la conception. « Chez Arcadis, nous considérons chaque projet, qu’il s’agisse d’un réaménagement, d’un projet de mobilité ou de nouveaux égouts, comme une occasion d’intégrer une infrastructure vert et bleu dans la nouvelle conception. Nous appliquons ces idées dès la première étape du processus de conception et créons ainsi une plus-value pour le maître d’ouvrage, la ville (ou le quartier) et les résidents », conclut Hans Van Gossum d’Arcadis.