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Brent Spelmans

Solution Lead Highways & Ports chez Arcadis

Une étude sur les collisions de ponts par des péniches révèle que la cause est principalement liée au facteur humain, mais qu'il est difficile à influencer. Des solutions technologiques et l'apprentissage d'autres modes peuvent permettre des gains rapides.


Cet article est paru dans Flows le 5 juin 2024, écrit par Koen Heinen.

Le bureau de conception et de conseil Arcadis avait choisi un thème peu exploré pour son événement ImmersiveXperience, à savoir les collisions d'ouvrages d'art. "Ces dernières années, des efforts importants ont été déployés pour améliorer l'infrastructure, mais il existe également un certain nombre de défis et de problèmes", déclare Spelmans, solution leader Resilient Port Infrastructure chez Arcadis Belgique. "L'une de ces problématiques concerne les collisions d'ouvrages d'art. Leur impact sur l'ouvrage d'art lui-même, mais aussi sur la chaîne logistique et l'économie, est assez important." Il faisait notamment référence à la série de collisions fin 2022, début 2023 sur le Canal de Bruxelles à Grimbergen, Kapelle-op-den-Bos, Vilvorde et dans le port de Bruxelles (Pont Budabrug).

Peu de données

L'expert nautique en infrastructures, Jean-Pierre Dubbelman, et Maurits van der Linde, conseiller en politique de sécurité à la Binnenvaart Nederland (KBN) et initiateur de la Plateforme Zero Incidents, ont mené une étude sur la cause de ces collisions. "Ces collisions constituent une tendance préoccupante", déclare Dubbelman. Selon van der Linde, il existe peu de données sur ces incidents. "Aux Pays-Bas, il existe une base de données SOS, mais au niveau européen, il n'y a pas de bonne base de données. Les très petits accidents sont totalement inconnus. Les grands accidents attirent l'attention des médias." Aux Pays-Bas, le nombre d'accidents graves est passé de 139 en 2014 à 188 en 2022.

Principalement facteur humain

La plupart du temps, les collisions sont causées par un facteur humain. "Il s'agit rarement d'une cause technique", souligne van der Linde. En ce qui concerne le facteur humain, la distraction joue un rôle important selon l'étude. "La fatigue et le stress mental jouent également un rôle. Mais comment pouvons-nous réduire ces facteurs ? Les navires ont tous une disposition différente. Il n'y a pas de standard. Le facteur humain est-il pris en compte dans la conception ?", se demande-t-il.

Dommages à l'image du secteur

Ces collisions ont de nombreuses conséquences. "Tout d'abord, il y a la sécurité des citoyens et de l'équipage, ainsi que l'impact sur les riverains, la logistique, la navigation, etc. Ensuite, il y a les dommages matériels au navire et aux ponts. Cela inquiète beaucoup les assureurs. Enfin, ces collisions entraînent également des dommages à l'image du secteur", explique van der Linde.

Causes

La principale cause des collisions est la hauteur de passage. "En Europe, il manque une philosophie de la sécurité. Par conséquent, les informations sur les incidents sont insuffisantes. En raison de l'agrandissement des navires, les marges de passage sont devenues plus étroites. L'automatisation de la commande des ponts rend les choses encore plus complexes. L'automatisation de la navigation intérieure est en cours, mais la réglementation fait défaut. De plus, il y a une pénurie de personnel. Par conséquent, on ne peut pas choisir qui se trouve dans la cabine de pilotage. Cela nuit à la qualité", déclare van der Linde.

Hauteur des ponts

"Pour savoir si un pont est assez haut, le navigateur doit avoir une connaissance suffisante de son propre navire, de la charge, du tirant d'eau, de la hauteur des conteneurs, de la hauteur de la cabine de pilotage, etc. De plus, il doit se demander si ces données sont correctes. C'est pourquoi elles doivent être régulièrement vérifiées. La norme pour la hauteur des ponts est de 9,10 mètres, mais le niveau de l'eau varie. L'eau est plus dynamique que prévu. Cela est dû à la surverse ou à l'écoulement, au vent, à la sécheresse, à l'aspiration du propre navire et aux ondes de translation lors du passage des écluses", explique Jean-Pierre Dubbelman.

Sources d'information

"Le navigateur doit effectuer des calculs de hauteur de passage. En raison du facteur humain, des erreurs peuvent s'y glisser. Le capitaine dispose de deux sources : le pont et le niveau de l'eau. L'accès à ces sources varie d'un pays à l'autre. Il existe trois types différents d'échelles de hauteur de ponts en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique. Il n'existe pas de norme européenne. En Belgique, une échelle de hauteur d'un vieux pont est restée en place lorsqu'il a été remplacé par un nouveau pont", déclare van der Linde.

Solutions

Les deux chercheurs ont également proposé plusieurs solutions possibles. "Le facteur humain restera toujours présent. La sensibilisation ne produira pas de miracles. Il faut des solutions intelligentes et une standardisation. Des expérimentations sont déjà en cours avec des systèmes de détection de hauteur. Les solutions technologiques peuvent apporter des gains rapides. Le facteur humain doit être autant que possible éliminé. Apprendre des autres modalités offre également de grandes chances de solutions. Les systèmes d'évitement de collision commencent à être déployés dans la navigation intérieure. Mais aborder la navigation intérieure dans son ensemble est un défi complexe", souligne Maurits van der Linde la complexité du problème.

« La collaboration entre ingénieurs, décideurs politiques et le secteur maritime, combinée aux progrès technologiques, à la formation et à la communication, peut rendre considérablement plus sûre et fiable la navigation intérieure. Arcadis joue un rôle actif dans l'amélioration de l'infrastructure des voies navigables intérieures en intégrant des experts nautiques dans des projets tels que la rénovation des complexes d'écluses. Cela contribue à un avenir avec des voies navigables intérieures sûres », conclut Brent.

Expertise d'Arcadis en matière de développement portuaire

Plus de 80% du volume mondial des échanges commerciaux passe par voie maritime. Arcadis propose une solution spécifique en matière de développement portuaire et ports résilients, dans laquelle nous sommes responsables de la conception et de l'accompagnement des processus de développement de nouvelles structures telles que des ponts, des tunnels et des écluses, mais aussi d'autres actifs portuaires tels que des quais et des terminaux à conteneurs automatisés.

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