D'ici 2030, les ports européens doivent être équipés d'installations pour fournir de l'électricité verte aux navires amarrés à quai. Outre la période relativement courte, il est également très difficile de trouver suffisamment de capacité.
Le secteur maritime est responsable d'une grande partie des émissions mondiales de CO2. Pour atteindre les objectifs climatiques et réduire l'impact sur l'environnement et les villes portuaires, il est essentiel de réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Cela nécessite des solutions innovantes pour permettre la transition vers l'énergie durable.
Qu'est-ce que le courant électrique de quai ?
L'énergie de quai permet aux navires amarrés de se connecter au réseau électrique local via une grande "prise" sur le quai. Cela leur permet de fournir la climatisation, l'éclairage et d'autres fonctions nécessaires lorsque les moteurs sont à l'arrêt. Jusqu'à présent, cela se faisait encore avec des générateurs diesel polluants qui provoquent également beaucoup de nuisances sonores. L'énergie de quai met un terme à ces pratiques polluantes et est un exemple de décarbonisation.
Trouver suffisamment de capacité
Les besoins en électricité d'un navire ne sont cependant pas négligeables, même lorsqu'il est amarré. Ainsi, les porte-conteneurs consomment en moyenne entre 10 et 20 mégawatts par an, selon la taille du navire, la durée de l'amarrage et d'autres besoins spécifiques. Cela équivaut à la consommation d'énergie de plusieurs dizaines de milliers de ménages. La consommation d'énergie d'un navire de croisière est même comparable à celle d'une petite ville. Pour trouver suffisamment de capacité, une collaboration étroite avec les compagnies d'énergie et les gestionnaires de réseau est donc une condition essentielle.
De plus, 90 % de l'électricité fournie doit provenir de sources d'énergie alternatives. Outre l'énergie verte "classique" provenant de parcs éoliens locaux et de panneaux solaires, les exploitants portuaires se tournent de plus en plus vers de nouvelles méthodes, telles que l'utilisation des marées pour produire de l'électricité (énergie marémotrice). Les courants et marées changeants font bouger les pales d'une turbine de marée. L'électricité est ensuite produite via un générateur.
Des mesures de soutien sont disponibles
L'équipement des quais portuaires en énergie de quai est un travail sur mesure et nécessite également des investissements considérables. Cependant, les villes et entreprises portuaires peuvent bénéficier de subventions proposées par l'Europe, le gouvernement fédéral et la région de Flandre. Malheureusement, de nombreuses parties ne sont pas au courant de l'existence de ces fonds. Avec la hausse des prix du gaz et du pétrole, et des réserves qui sont également limitées, ces investissements seront rentables à long terme.
Où en est la Belgique avec l'alimentation électrique à quai ?
Il est difficile d'obtenir une image générale de l'état d'avancement des plans d'énergie de quai dans les différents ports européens. En Belgique, le Port d'Anvers-Bruges s'engage à fournir de l'énergie de quai aux navires d'ici 2028. Le Port de Gand a également des projets très avancés. Arcadis participe déjà à de nombreux projets internationaux d'énergie de quai, notamment pour StenaLine à Rotterdam et Hoek van Holland, DFDS à Vlaardingen et Gand, et Elia en Belgique.